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COMMENT PROTEGER, OBSERVER ET PHOTOGRAPHIER LES OISEAUX DU JARDIN ?

Dernière mise à jour : 17 janv. 2021





Vous adorez quand des oiseaux s’invitent dans votre jardin. Vous passez quelques secondes à les observer, puis ils s’envolent et vous regrettez déjà ces instants d’émerveillement et de joie intérieure.

Comment faire pour profiter davantage de leur présence, mais aussi leur apporter davantage de bénéfices dans cette éphémère relation ?

C’est ce que nous allons voir dans cet article. Je vous propose trois étapes :

  • Les protéger (créer les conditions favorables à leur venue et leur assurer un nourrissage l’hiver)

  • Les observer (les voir facilement sans les déranger)

  • Les photographier (le bonus après l’observation, c’est la photographie).

C’est parti…



 

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Etape # 1 / Comment protéger les oiseaux du jardin ?


Créer l’environnement favorable.

Pourquoi c’est important ? Clairement, si vous ne créez pas au sein de votre jardin ou sur votre balcon un espace qui leur paraît accueillant, les oiseaux ne viendront pas. Au mieux, ils feront une brève halte, avant de s’envoler pour chercher un meilleur endroit.

Ce que vous devez faire, c’est aménager des espaces où ils se sentiront en sécurité et pourront s’alimenter et nicher.


Dans votre jardin :

  • Privilégiez les haies plutôt que les panneaux en bois, murs ou clôture. Les haies nécessitent de l’entretien, il faut les tailler (sauf en période de nidification) mais elles abritent une multitude d’espèces vivantes. Les oiseaux s’y sentent en sécurité et adorent y faire leurs nids.

  • Préférez une pelouse écolo et laissez tomber le gazon anglais façon green de golf. N’utilisez pas de produits chimiques. Ne taillez pas trop court et pas trop souvent pour laisser se développer la biodiversité.

  • Placez des nichoirs dans vos arbres, à bonne hauteur pour éviter les prédateurs. Choisissez idéalement une exposition mi-ombre, mi-soleil et à l’abri du vent.

  • Si vous avez assez de place, créez un point d’eau. Un petit bassin, pas trop profond est idéal pour permettre aux oiseaux de boire et se baigner l’été. Placez-le dans un endroit dégagé, pour éviter que les prédateurs se postent à l’affut des oiseaux assoiffés…


Sur votre terrasse ou balcon :

  • Placez des jardinières avec des plantes aromatiques. Elles attireront les insectes, qui attireront à leur tour les oiseaux.

  • Une mangeoire fera également rapidement venir les oiseaux (l’hiver uniquement).


Avant de positionner les différents éléments mis à disposition des oiseaux (nichoirs, mangeoires, plan d’eau…), étudiez la disposition des lieux de façon à pouvoir facilement les observer et les photographier !


Si vous souhaitez aller plus loin dans la démarche de protection de la biodiversité de proximité, la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) a créé les « refuges LPO ».



La LPO a créé des kits permettant aux particuliers de créer chez eux un refuge pour préserver la nature.

Pour en savoir plus :



Nourrissage hivernal.




Un bon moyen de faire venir les oiseaux chez vous consiste à leur déposer de la nourriture.


Attention : le nourrissage ne doit se faire que pendant la période hivernale. De mars à novembre, les oiseaux savent trouver par eux-mêmes dans la nature toutes les ressources dont ils ont besoin.


Quels aliments doit-on privilégier et lesquels éviter ?


👎 A éviter :

  • Le pain. Il est trop pauvre en vitamines et minéraux. La mie, une fois mouillée, gonfle dans le ventre des oiseaux et leur donne l’impression, à tort, d’avoir beaucoup mangé. Le pain blanc perturbe également le système digestif des oiseaux.

  • Les aliments sucrés, salés ou contenant du lactose (provoque des diarrhées sévères 😨).


👍 A privilégier :

- Les graines de tournesol.

- Les noisettes, amandes, noix, maïs.

- Les fruits secs.

- Les boules de graisse végétale. Attention, elles sont vendues dans de petits filets. Quand la boule est presque finie, l’oiseau risque de se coincer les pattes dans le filet et ne plus pouvoir s’envoler. Dès qu’elles ont diminué de moitié, sortez-les du filet et broyez le restant que vous disposez dans la mangeoire.




Etape # 2 / Comment observer les oiseaux du jardin ?


C’est là que vous allez retirer le bénéfice des efforts consentis pour transformer votre jardin en un lieu d’accueil pour les oiseaux.


Créez votre studio photo d’extérieur.

Déterminez à partir de quels endroits vous souhaitez observer et/ou photographier les oiseaux.



2 éléments à prendre en compte :


1 / Les oiseaux aiment se poser sur une branche avant d’aller à la mangeoire, soit :

  • Pour attendre leur tour quand la mangeoire est occupée,

  • Pour prendre le temps d’observer les alentours et s’assurer qu’il n’y a aucun danger.

Pour leur faciliter la tâche, installez votre mangeoire à un endroit de l’arbre entouré de branches, dont certaines surplombent la mangeoire. Ainsi, vous rassurez les oiseaux qui ne manqueront pas de profiter des perchoirs autour de la mangeoire.

🎁 En bonus, vous aurez de bien plus belles photos d’oiseaux posés sur des branches, un peu à distance de la mangeoire. Et oui, un passereau en train de manger des graines c’est mignon à observer, mais ça ne fait pas très naturel et esthétique sur une photo ! 😉


2 / Disposez la mangeoire à une distance idéale de votre poste d’observation.

Les passereaux les plus courants (mésanges, moineaux, rouge-gorge…) étant assez petits, ne placez pas la mangeoire trop loin : 5 m est un bon compromis entre facilité d’observation et tranquillité pour les oiseaux.

Vous l’aurez compris, à cette distance, il va falloir vous cacher pour que l’oiseau vienne et reste suffisamment longtemps pour que vous puissiez l’observer.


Pour cela, 2 stratégies d’observation :


1 / Depuis l’intérieur de votre maison ou appartement.

👍 Avantages :

  • C’est le plus simple à mettre en place et le plus confortable (surtout en hiver pour rester au chaud).

  • Le dérangement est minime voire inexistant pour les oiseaux, car ils ne font pas attention à vous.

👎Inconvénients :

  • Pas évident d’être à une distance idéale.

  • Le lien est moins fort avec les oiseaux, car chacun reste « dans son monde ».


2 / Dans votre jardin.

👍 Avantages :

  • Il est facile de s’installer à une distance idéale.

  • Le lien est fort avec les oiseaux, car vous vous invitez « dans leur monde ».

👎 Inconvénients :

  • C’est plus compliqué à mettre en place et plus inconfortable (surtout en hiver quand les températures sont négatives) car il va falloir vous cacher sous une toile de camouflage ou derrière un panneau occultant.

  • Le dérangement est possible voire important pour les oiseaux, car si vous n’êtes pas bien caché(e) ou bougez, ils vous détecteront aussitôt et s’enfuiront.


Le matériel d’observation.



A minima, vos yeux feront l’affaire pour profiter du spectacle des oiseaux allant et venant pour se nourrir.

Le bon compromis est une paire de jumelles et le top une longue-vue d’observation ornithologique.

Personnellement, je ne pars jamais en sortie photo sans ma paire de jumelles. C’est donc cette solution que je vous recommande, pour sa flexibilité et son confort d’observation.


Comment choisir une bonne paire de jumelles ?

4 éléments à prendre en compte :

  1. Le grossissement. C’est le premier des 2 chiffres qui apparaissent sur les notices (ex : 8x32 ou 10x42). Je vous recommande un grossissement de 8 fois ou 10 fois. En dessous, ce n’est pas assez et au dessus de 10 fois c’est trop et il devient difficile de stabiliser la visée.

  2. La luminosité. C’est le second des 2 chiffres qui apparaissent sur les notices (ex : 8x32 ou 10x42). Il correspond au diamètre de la lentille externe. Plus il est grand, plus les jumelles sont lumineuses.

  3. La qualité optique. Plus les lentilles sont de qualité, plus l’image sera belle.

  4. Le poids et l’encombrement. Privilégiez les modèles compacts (cf. photo de l’exemple), pas trop lourds pour éviter les séances chez le kiné pour débloquer les cervicales !



Etape # 3 / Comment photographier les oiseaux du jardin ?


Le matériel nécessaire.

La photographie animalière est déjà assez exigeante vis-à-vis du matériel, mais la photo d’oiseaux l’est encore davantage. Et oui, 3 problèmes se posent avec les oiseaux :

  1. Ils sont généralement de petite taille, ce qui impose d’utiliser un téléobjectif pour éviter qu’ils apparaissent comme de petits points perdus au milieu de la photo.

  2. Ils sont très vifs. Leur métabolisme très rapide leur permet de bouger extrêmement vite.

  3. Ils se déplacent horizontalement, mais aussi verticalement. Leur capacité de voler les rend vraiment difficiles à photographier. En effet, leurs déplacements sont moins prévisibles car ils peuvent aller dans toutes les directions avec une facilité et une rapidité déconcertantes.


En conséquence, le choix du matériel doit tenir compte de ces éléments.



On oublie donc le compact et le Smartphone, incapables de « zoomer » suffisamment et pas assez réactifs.

Un reflex (ou hybride) avec un téléobjectif ou zoom allant jusqu’à 300mm est le minimum pour des résultats satisfaisants.

Pour de bons résultats, un reflex (ou hybride) avec un bon autofocus et une bonne cadence de déclenchement (images/seconde) + un téléobjectif ou zoom allant à 500mm ou plus.


📣 Astuce : Si vous avez un reflex (ou hybride) mais pas de téléobjectif, vous pouvez quand même faire des photos d’oiseau en utilisant une télécommande ou votre Smartphone et une application de pilotage de votre boîtier à distance (comme Camera Connect chez Canon). Vous pouvez ainsi déclencher tranquillement depuis votre salon quand un oiseau se présente devant votre appareil photo, installé à proximité de la mangeoire.


Photographier les oiseaux en vol.

Il s’agit d’un exercice particulièrement difficile et aléatoire. Pour les plus audacieux qui souhaitent faire des photos en vol, voici quelques conseils :

  • Repérez les allées et venues des oiseaux (ils viennent souvent du même endroit)

  • Choisissez un endroit avec un fond assez lointain et homogène (feuillage vert sombre) pour qu’il soit suffisamment flou sur la photo et ne gêne pas la lecture de l’image.

  • Faites à l’avance la mise au point sur la mangeoire, puis déconnectez l’autofocus.

  • Orientez votre téléobjectif vers une zone située sur le passage de l’oiseau (et proche de la mangeoire).

  • Cadrez un peu plus large pour éviter de couper les ailes.

  • Utilisez une vitesse d’obturation la plus élevée possible (1/1600 mini).

  • Choisissez une ouverture de diaphragme moyenne (vers F:8) pour compenser les erreurs de mise au point.

  • Logiquement, optez pour une sensibilité ISO assez élevée (1250 à 1600 ISO).

  • Sélectionnez le mode de prise de vue en rafale (haute vitesse si vous pouvez choisir plusieurs modes).

  • Lorsque l’oiseau vient, vous le laissez s’alimenter. Essayez ensuite d’anticiper son envol et déclenchez en rafale pour espérer avoir une ou plusieurs photos de lui au moment où il s’envole de la mangeoire…


CONCLUSION.

J’espère que cet article vous aura été utile et vous aura donné envie de porter davantage attention aux petites boules de plumes qui égaient nos jardins.


En résumé :

  • Pour les protéger offrez-leur un environnement sécurisant : des haies, une pelouse naturelle. L’hiver disposez des graines et boules de graisse à distance des prédateurs.

  • Pour les observer utilisez des jumelles et soyez discret(e).

  • Pour les photographier utilisez un téléobjectif ou déclenchez à distance.


A vous de jouer.

Dites-moi en commentaire quelles sont vos expériences d’interaction avec les oiseaux de votre jardin !


A bientôt.

Laurent.


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Laurent DUPERIER

Formateur photo nature

Après 25 ans passés à photographier la nature, je me suis aperçu que c’est grâce à elle que je suis arrivé à trouver un équilibre dans ma vie quotidienne. Ce constat m’a poussé à aider les autres en devenant formateur. Je ne souhaite pas seulement vous apprendre comment photographier la nature, mais surtout pourquoi !



 

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